Kimiko Yoshida

Kimiko Yoshida tire de l’expérience de son enfance la force d’inspiration.

 Elle déclare : « J’ai fui le Japon, parce que j’étais morte. Je me suis réfugiée en France, pour échapper à ce deuil. Quand j’avais trois ans, ma mère m’a mise à la porte. J’ai quitté la maison en emportant une boîte avec tous mes trésors. Je me suis réfugiée dans un jardin public. La police m’a retrouvée là, le lendemain. Depuis, je me suis toujours sentie nomade, vagabonde, fugitive. »

En 1986, la jeune femme amorce son parcours de photographe en obtenant son diplôme d’art à l’université de Chuo, à Tokyo. Neuf ans plus tard, après une brève carrière de styliste, Kimiko intègre le collège de photographie de la capitale. Mais en 1996, la photographe s’envole pour la France où elle intègre l’école nationale supérieure de photographie d Arles puis le Fresnoy-Studio national des arts contemporains en 1999.

Son travail tourne essentiellement autour d’autoportraits. En 2003, « Marry me », elle se représente en mariée pour retrouver les jeux de son enfance où elle inventait des robes de mariées pour ses poupées.

En 2006, elle s’inspire de parures africaines. En 2009, elle entreprend une série d’autoportrait inspirée par les autoportraits ou les portraits de grands maitres de la peinture.

Kimiko Yoshida se cache et se dévoile à la fois dans des clichés où chaque détail est pensé, travaillé et intégré dans un tout. Sa peau fardée de couleur se fond dans le décor. On ne sait plus vraiment où se situe la limite. L’accessoire, partie prenante de la création devient alors le centre de notre attention. L’être humain disparaît et devient à son tour accessoire. Cette perpétuelle recherche du paradoxe, l’audace de cette artiste participent à sa singularité.

Source : Zakiwi.free